360° X Y Z
Assemblage ensemble.
Comme une prière à l’universel.
Unis vers elle. « La lumière de la couleur vie »
Ici 360 palettes sur feuilles de papier machine A4, qui ont servie pendant la fabrication de mes peintures et que j’ai, à un moment donnée et progressivement, décidé de conserver précieusement.
Le résultat après plusieurs années d’accumulation: Une pile de 360 palettes environ, sur papier, dont l’objet final en volume renvoie, entre autre, à cet étrange cube de papier machine, ainsi qu’un montage numérique de ces 360 palettes photographiées, qui peut être tiré dans des formats variables. Les deux éléments, selon toutes logiques, seraient présentés, et mis en espace ensembles, côte à côte, mais des déclinaisons sont déjà possibles.
X Y Z sont la profondeur, la hauteur et la largeur. Ces palettes sont toutes recouvertes des couleurs de peinture que j’étalais sur ces feuilles de papier machine afin de peindre mes propres tableaux, comme lorsque les peintres utilisent une palette pour préparer leurs mélanges de couleurs.
Il faut y voir par exemple, la lumière de la couleur dans ce qu’elle a de spatial. Là où l’intelligence est symboliquement associée à la couleur de façon familière. La profondeur de la lumière en tant que couleurs mises en espace, est ici en question, et suggère les dimensions du volume en tant qu’espace contenant ces couleurs. Volume dans lequel serait contenu des dimensions/espaces ou lumières/couleurs, dont nous pourrions être familiers, dont nous aurions l’intelligence préalable, voire peut-être une intelligence de la couleur et de l’espace, en-soi, et leur « intelligibilité », ou leur profondeur, leurs dimensions à envisager pour-soi…
Là où la lumière s’investit en tant que Couleurs-Espaces et métaphoriquement de toutes parts, là où des Espaces-Couleurs témoignent d’une intelligence, une sensibilité presque autonome, trouve dans les œuvres d’art, des significations ça et là, voire elle peut pour les uns et les autres, faire sens de diverses façons.
Dans ce protocole, le noir, qui selon la théorie des couleurs, est l’absence de lumière, l’absence de couleur, fait partie intégrante du résultat et de cet ensemble. Le résultat qui n’était pas prédéterminé, et a été réalisé sans autre idée préalable, et avec pour seule ligne de conduite, dans un premier temps, de conserver méticuleusement ces palettes et les empiler au fur et à mesure, un peu par curiosité des aboutissements, comme dans une méthode prédéfinie, mais qui ne participait pas nécessairement d’une recherche sur la couleur et des différentes manières de les employer en tant que mots d’ordres ou médiats. Ce noir, qui selon la théorie des couleurs,en tous cas d’un certain point de vue, n’aurait pas sa place dans un tel travail, représente plutôt un moyen évocateur d’expérimenter l’imprévu, comme créer en aveugle, «dans le noir» par exemple, comme pour certains cas historiques dus à divers modes d’abstraction, ou d’expressionnisme (De Kooning, Miro), peut-être même jusqu’à des influences primitives.
Aboutir à ces deux éléments, une sorte de dripping qui mettrait en avant des données suggérant les dimensions cosmiques, matérielles, voire un rapport plus particulier à la couleur, une peinture qui se fait espace, devient objet, et des couleurs qui deviennent lumières potentiellement explicites, sont des faits impondérables qui me laissent perplexe. Mais ils me motivent beaucoup dans mes recherches et stimulent fortement une partie de mon activité créatrice, les questionnements qui en résultent, et constituent une part importante dans ma pratique.
Un assemblage qui devient presque réaliste, vu d’une certaine manière, suggère à peu près sa définition propre, sans faire de manière, si il se définit de lui même à sa manière, il peut s’ouvrir, se rendre accessible, voire se partager…
Enfin c’est une réalité-abstraite, ce que très jeune, j’ai ingénument appelé « abstraction-réaliste » qui peut s’interpréter, être concrétisée devant une telle réalisation, et qui naît souvent dans mon travail, de l’imprévu d’une abstraction ou d’un geste accidentel, et de la perspective de ce réalisme, dans ces abstraction fortuites, résulte parfois une sorte d’efficacité que j’aime me surprendre à produire, qui apparaît le plus souvent presque d’elle même, sans que j’ai pu anticiper sur ce qui allait se manifester, comme une lumière inopinée et universalisée, entrain de se faire œuvre, de nous éclairer. Quelque chose qui se laisse comprendre, et vient nous illuminer de son intelligence, en quelque sorte, une sensibilité spécifique et caractéristique, qui potentiellement revient à tous et doit nous permettre de comprendre et transmettre les choses communément…
« Le cube 360 XYZ. »
Papier machine et peinture techniques mixtes.
360 palettes env. sur papier machine A4.
Faites pendant la fabrication de mes tableaux entre 2006 et 2013.
Assemblage numérique.
Palette sur papier machine A4.
Peinture à l’huile
2009 env.
Palette sur papier machine A4.
Peintures mixtes